La toile comme univers

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La peinture « La toile comme univers » répond Rolande Alonso Ravé.

De l’outil à la main, de la main à l’esprit, au sentiment, un graphisme s’inscrit sur la surface offerte.

Traversée du temps, mémoire de l’instant, suspendu, cueilli, déposé.

Pinceaux, brosses ou crayons articulent des mots, écrivent des atmosphères.

L’artiste y trace, humanise la trace. Cette trace est un trait, une ligne, une rature, un relief, une écorchure.

Ce geste premier naît d’une rencontre avec une matière, une couleur, une pensée

et l’artiste entre dans la toile, chemine, trébuche, avance, va « au fond de la mine »

à la quête d’un passage de lumière.

Cette lumière émane d’un sourd brouillard, irradie d’une tache, caresse la peau de l’œuvre.

Une peau rugueuse pourtant, grattée, griffée, recouverte, découverte, mise à nu.

Entre contraires et contrastes, Rolande Alonso Ravé interroge

et révèle l’empreinte du réel dans l’univers de ses œuvres.

 

texte de Nathalie Le Berre